Silence transcendantal
L’air est vif ce matin. L’hiver me harcèle. Que va surgir du silence de la nuit ? Les rires, les doutes, les larmes ? Des soucis et de nouvelles rides ? Nos matins sont inextricables, faitages des grincements des jours disparus, des crépitements de nos solitudes et de nos chagrins ensommeillés. Alors résonne l’éternelle question : que sera l’aujourd’hui ? Une accalmie entre deux tempêtes ou un retour d’écume de la mélancolie ?
De palinka en palinka on boit plus que de raison. Ego soupire. A un moment je m’écroule sur mon lit et tente de retrouver une respiration plus légère. Mon état se détériore. La lumière de l’aube m’ennuie ainsi que l’humanité toute entière. Que pourrais-je encore espérer ? Ecoutez, écoutez, en vérité j’ai dans les yeux toute la tristesse du monde. Rien n’écarte les nuages du morne hiver.
Dans la salle de bain je contemple mon masque. À faire peur. Je surnage du mieux que je peux.
Un bilancio critico
di compromesso e ombre
poche luci
On passe son temps à vendre ses rêves...